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Articles sur la relation entre les hommes et les animaux

L'homme et l'animal

      L’Homme est apparu sur Terre il y a sept millions d’années, bien après la vie végétale et la vie animale qui s’étaient déjà développées depuis environ six cent millions d’années sous diverses formes. L’homme appartient à la fois au règne animal et à l’espèce des hominidés. "Animal" vient du latin "animalis" qui signifie "animé, vivant, en mouvement, être vivant mobile". "Homme" vient du latin "homo" qui signifie "être humain", un "homo sapiens" pour qui le savoir est fondamental. C’est ce qui fait que l’être humain se distingue du reste du monde animal : il parle, il raisonne, il est soi-disant un être civilisé. Au fil du temps, l’homme a grandi dans la nature tout en façonnant son environnement à son avantage et a chassé certains animaux pour se nourrir, se vêtir, s’outiller, en a dompté d’autres pour ses propres intérêts et s’est servi d’eux pour évoluer avec son temps. Si l’Homme n’est qu’une espèce parmi tant d’autres (au moins neuf millions d’espèces vivantes sur la Terre), c’est la seule qui a fait beaucoup de dégâts constituant même un risque réel pour la survie des habitants de cette Terre. Pendant longtemps, l’Homme s’est cru supérieur aux autres espèces animales considérant même l’Animal comme une machine. Aujourd’hui encore, malgré l’évolution de sa relation avec les animaux, l’Homme continue à lui infliger des souffrances injustifiées. Pourtant, aujourd’hui, sa relation avec les animaux de compagnie a changé : il ne peut nier l’importance des animaux dans son quotidien. En fait, la relation entre l’Homme et l’Animal dépend de l’espèce animale elle-même. L’Homme entretient une relation de dominance envers certains animaux, s’accordant tout pouvoir envers eux (ainsi que le droit de vie et de mort de chacun d’entre eux) alors qu’il entretient une relation privilégiée avec les animaux de compagnie. Pourtant, l’Homme qui fait partie de la nature n’est qu’un maillon de la chaîne et chaque espèce animale (Homme compris) a sa place sur cette planète, a un rôle à jouer. La disparition de l’un d’eux peut provoquer la chute de tous les autres spécimens.

Interdépendance des espèces

      On ne peut pas parler d’interdépendance sans parler des abeilles qui, avec les papillons et les colibris, jouent un rôle fondamental dans le processus de pollinisation des espèces de plantes à fleurs. Sans elles, pas de fruits ni de légumes pour se nourrir. Ces animaux sont déterminants dans l’équilibre de l’écosystème dans lequel vit l’homme et les animaux, et dans notre survie à tous.

      Les plantes sauvages ont besoin de ces animaux pollinisateurs pour se reproduire. Tous les arbres fruitiers ne sont pas capables de s’autoféconder et d’assurer seuls leur fructification.

      Durant la préhistoire, les populations pratiquaient la cueillette : ils cueillaient les plantes comestibles sauvages qu’ils trouvaient pour subvenir à leur besoin en nourriture. En fonction des saisons, ils ramassaient des noix et des racines qu’ils conservaient et des fruits et des légumes qu’ils consommaient assez rapidement. Aujourd’hui encore, la production de fruits, de légumes, de céréales représente la principale source de nourriture pour l’homme et les animaux herbivores.

      La disparition des insectes pollinisateurs serait une catastrophe planétaire mettant en danger l’humanité. La survie de l’homme dépend donc pour partie de l’animal.

 

      Nos ancêtres vivaient de la cueillette mais aussi de la chasse. A cette époque, ils étaient conscients que les animaux leur étaient supérieurs de par leur force musculaire, leur vitesse, leur sens de l’odorat et de l’ouïe. De ce fait, ils respectaient l’esprit des animaux dont ils mangeaient leur viande : pour leur rendre hommage, ils immortalisaient leur âme sur les parois des grottes sous une forme peinte et gravée.

      Ce respect pour les animaux date donc de la préhistoire et se poursuit dans l’Égypte ancienne où l’homme croyant en la réincarnation animale va adorer l’animal jusqu’à le diviniser (on parle de zoolâtrie quand l’homme vénère les animaux sacrés). En effet, les premiers Égyptiens vénéraient certains animaux comme les bousiers et les scorpions, les lions et les léopards, les hippopotames et les béliers, les ibis et les faucons... Ils les mettaient sur le même plan que les humains, ils les apprivoisaient et tentaient de les domestiquer. Ils ont essentiellement déifié le chat car il était le protecteur des réserves de grain contre les rongeurs. Il était choyé et honoré même dans sa mort. Il était interdit de lui porter du tort car il était considéré comme l’incarnation d’une force surnaturelle. Blesser de tels animaux était considéré comme un crime et tout individu qui s’attaquait à eux encourait la peine de mort. Quant aux autres animaux (poisson, mouton, porc, volaille), ils étaient consommés sans scrupule. Les périodes de famine qui ont sévi par la suite ont fait cesser ces croyances religieuses et l’animal est redescendu de son piédestal.

      L’homme tuait les animaux pour consommer leur viande, leurs œufs, leur lait, mais aussi pour se vêtir et s’outiller. Les Indiens par exemple confectionnaient des vestes avec la peau de l’animal, des chaussures, des cordes, des tambours, des tipis. Avec les poils, ils rembourraient les tapis des selles et confectionnaient des pinceaux et des liens. Avec les nerfs et les tendons, ils fabriquaient des cordes pour les arcs. Ils se servaient des cornes pour faire des couverts et des panses pour faire des besaces.

      Au fil du temps, l’homme et les animaux ont appris à vivre ensemble. Vivant dans une grande promiscuité, ils dépendaient les uns les autres. Leur relation interdépendante a façonné le mode de vie de l’homme autant que celui des animaux. En effet, l’homme a fini par domestiquer certains animaux (chiens, chats, chevaux, vaches, moutons, poules, chèvres, lapins) afin de les avoir à disposition et en échange il leur assurait nourriture, abri et protection contre les prédateurs. Il y avait interdépendance en ce sens que la relation entre l’homme et les animaux était mutuellement bénéfique. Ainsi, un lien existentiel s’est tissé entre les fermiers et leurs bêtes. Sans la vie avec l’homme, ces animaux auraient peut-être disparu aujourd’hui.

Ainsi, on peut dire que chaque animal a sa place et participe à l’équilibre de la nature. Il n’y a pas vraiment de victime ni de bourreau, juste des êtres vivants se prolongeant les uns avec les autres.

Domestication de certains animaux

      L’homme a commencé à domestiquer le chien au moment où il s’est sédentarisé. L’homme qui était cueilleur, chasseur, pêcheur a pris le chien sous son aile car il était un excellent gardien et pisteur : son flair hors pair lui permet de pister les proies, son ouïe aiguisée lui permet de déloger les intrus et sa rapidité lui permet de rattraper facilement le gibier.

      Les archéologues ont situé la domestication du chien à quinze mille ans environ avant notre ère. Les ethnologues ont montré que les derniers chasseurs-cueilleurs attrapaient plus de gibier avec un chien. En effet, le chien court beaucoup plus vite, il a une ouïe beaucoup plus accrue, il est équipé de dents et de griffes solides, il a également un odorat beaucoup plus développé. Donc, il attrapait plus facilement des proies que l’homme. Descendant direct du loup, le chien est donc le premier animal à avoir été domestiqué par l’homme à cause des mœurs communes que sont la chasse en groupe des gros animaux. Cela nécessite une solidarité avec une hiérarchie organisée et une répartition des rôles. Apprivoisé, le loup comme le chien considère sa famille humaine comme sa meute. L’homme et le chien ont ainsi évolué ensemble pendant des millénaires : le chien a évolué avec l’homme à tel point qu’il a adopté un régime omnivore comme l’homme. Ainsi, en vivant avec l’homme, le chien s’est "humanisé". Il a effectivement été modifié par l’homme pour répondre à ses besoins. En fait, l’homme a éliminé ce qui le gênait chez le chien, à savoir ses hurlements intempestifs, son agressivité naturelle, ce qui le différencie désormais du loup commun avec qui il est très proche sur le plan génétique. Pour la plupart des zoologistes, le chien est considéré comme une sous-espèce du loup et même comme un être vivant créé par l’homme puisqu’il a sélectionné les loups les plus dociles des portées pour arriver à des chiens répondant à des critères spécifiques. Le loup ne connaissant pas d’instinct ses congénères et considérant comme son espèce celui qu’il voit en premier à la naissance, l’homme a pu facilement brouiller le système de reconnaissance de la parenté (qui ne présente aucune erreur dans la nature mais qui a été détourné par l’homme). Lorsqu’il n’y a pas eu la bonne imprégnation sociale, le louveteau va facilement s’intégrer chez les humains puisqu’il n’a pas été en contact avec sa propre espèce. L’entente était parfaite puisqu’ils chassaient ensemble le gibier. La meute étant devenue sa famille humaine, le chien est lié à son maître (alors que le chat est davantage lié au territoire).

      Les loups ont progressivement évolué en différentes sortes de chiens domestiques. Aujourd’hui, on recense plus de quatre cents races de chiens avec chacune une qualité spécifique, affinée et améliorée par la reproduction sélective.

      La domestication du chat s’est faite après celle du chien, si on peut vraiment parler de domestication car un chat reste indépendant.

      Le chat était très apprécié des Égyptiens car il protégeait les greniers, les parchemins et les récoltes des souris et des rats. Il était même indispensable sur les navires pour préserver les denrées des rongeurs. De ce fait, le chat était vénéré et en tuer un était punissable de la peine de mort.

      Pourtant, le Moyen-Age a renversé la donne : le chat était alors considéré comme l’animal du diable et fut persécuté, tué, accusé de sorcellerie car l’homme pensait qu’il était détenteur de pouvoirs surnaturels. De plus, sa fourrure faisait l’objet de commerce. C’est sous le règne de Louis XV qui possédait lui-même des chats persans que les massacres de chats lors de la Saint Jean furent interdits.

      Par contre, pendant longtemps, les chats noirs, considérés comme la réincarnation du diable, étaient brûlés vifs. Tout ça parce qu’ils portaient une fourrure noire. Aujourd’hui encore, les superstitions sont tenaces puisque beaucoup pensent que la couleur noire porte malchance. De ce fait, les chats noirs ont plus de chance d’être abandonnés et moins de chance d’être adoptés.

   Montaigne s’était insurgé de la manière dont on traitait les animaux et avait pris parti pour « ces bêtes innocentes, sans défense, dont nous ne recevons aucune offense ».

      Le cheval quant à lui a été domestiqué après le chien et le chat car il est compétent pour tirer les charrues, mais aussi pour permettre à l’homme de se déplacer sans effort. En effet, le cheval possédant la qualité exceptionnelle de vélocité, l’homme s’en est longtemps servi comme moyen de locomotion. Le cheval est capable de porter des hommes et des matériaux sur de longues distances en un temps assez rapide : coopératif, obéissant, énergique, il peut courir sur presque tous les terrains, traverser des rivières et escalader des pentes. Tout au long de l’histoire, le cheval joue un rôle capital dans le mouvement des hommes, dans leurs conquêtes et même les guerres. Le cheval a ainsi permis l’expansion de la civilisation humaine.

    Le XIXème siècle fut celui du cheval : il était utile pour l’agriculture, l’industrie et dans les mines, mais aussi comme moyen de transport de personnes et de marchandises. Il aura contribué à l’ascension humaine. La révolution industrielle a mis fin à l’exploitation du cheval, les machines ayant pris le relais.

      L’âne, considéré comme le cheval du pauvre, a également été domestiqué pour sa résistance incroyable à la fatigue, pour sa monture, pour sa capacité à porter des bagages et du matériel dans des endroits montagneux, où les chevaux ne peuvent aller. En effet, il excelle sur les sentiers de haute montagne ainsi que dans les zones arides. Animal docile et résistant, il est habitué à des conditions de vie très rigoureuses. Il transporte des charges lourdes, il aide à rentrer la récolte, il tire la charrue et il bat le blé (il parcourt un cercle sans fin, les yeux bandés pour faire tourner la meule de pierre du moulin). Il est également capable de supporter un régime alimentaire dur. Il participe aussi à l’irrigation et travaille dans les mines et les usines. Pourtant, depuis l’arrivée de la motorisation, l’homme a oublié ses nombreuses qualités. Aujourd’hui, l’homme le ridiculise : il se moque de ses grandes oreilles et de son entêtement. Traiter quelqu’un d’âne est une insulte. Pourtant, il a un caractère affectueux, docile et vaillant et a rendu d’énormes services à l’homme depuis sa domestication.

     Autrefois, il était même courant que les paysans chantent pendant le travail aux champs pour encourager leurs bêtes qui, paraît-il, avaient plus de cœur à l’ouvrage, le chant étant vecteur d’énergie. Ainsi, George Sand écrivait dans La mare au diable, en 1846 : « On n’est pas un parfait laboureur si on ne sait chanter aux bœufs ».

      Ce que l’homme a fait avec le chien (il a modifié le loup pour arriver au chien), il l’a également fait avec le sanglier pour donner le cochon et avec l’auroch pour donner la vache : il a pu faire reproduire des individus avec des caractéristiques spécifiques recherchées. Ainsi, en quelques générations, il a réussi à changer la morphologie, la physiologie et l’éthologie de ces animaux. Par exemple, le pelage de la vache est devenu tacheté et son agressivité s’est atténuée. Or aujourd’hui, cela ne lui permettrait plus de vivre dans la nature, car avec ces couleurs voyantes et ce tempérament doux, elle serait rapidement éliminée par des prédateurs. Il en est de même pour la morphologie de certains chiens qui ont des oreilles tombantes. On sait qu’en liberté, il vaut mieux que les animaux aient des oreilles bien dressées pour bien entendre l’arrivée des prédateurs afin de fuir ou rattraper leurs proies pour se nourrir.

      Les chameaux ont été domestiqués dans les déserts hostiles car ils étaient capables de porter des charges lourdes et des gens sur de longues distances sans boire. Ils étaient coursiers et porteurs, mais ils fournissaient également la viande, le lait et le vêtement. Même leur bouse servait de combustible.

      L’homme et l’animal étaient interdépendants partageant à égalité l’outil. C’était une relation d’égalité et non de maître à esclave comme aujourd’hui, car si les animaux les plus proches de l’humain sont le chien, le chat et le cheval, les autres animaux domestiqués sont relégués essentiellement à la finalité alimentaire. Une autre sorte d’interdépendance est née : l’homme est devenu le maître de l’animal. Il s’occupe de lui mais l’exploite pour ses propres besoins.

Utilisation des animaux dans l'intérêt de l'homme

      Les peuples de l’Antiquité considéraient que les animaux étaient dépourvus de l’étincelle divine. C’est pourquoi, ils les utilisaient sans scrupule dans leurs propres intérêts : ils les chassaient, les mangeaient, les offraient en sacrifice, les faisaient travailler, ou les gardaient comme fidèles compagnons. Les animaux étaient là pour les servir, pour leur obéir. Ainsi, l’homme se lie aux animaux en fonction des avantages qu’il peut en tirer : les animaux apportent de la nourriture (consommation de leur viande), des vêtements (sacs et cuir à partir de leur peau, manteaux et tapis avec leur fourrure), produits de soins (crèmes, huiles), leur force physique (transport, traction), mais aussi du divertissement. Ainsi, les Romains par exemple faisaient venir des animaux sauvages dans leurs amphithéâtres pour les chasser, les massacrer dans les arènes où le peuple se délectait de ce spectacle. Les dirigeants romains amusaient le peuple, mais se remplissaient aussi les poches car ces spectacles avaient un coût conséquent. C’est d’ailleurs à cause du prix excessivement élevé de ces spectacles que les combats dans les arènes ont pris fin.

      Ensuite, on a vu défiler des combats d’ours et de chiens, de taureaux et de chiens ou des combats entre chiens, entre coqs… C’est à la fois un passe-temps et un moyen de s’enrichir en faisant des paris sur telle ou telle bête.

      Voilà à quoi est relégué l’animal !

     Au Moyen-Age, si un âne avait le malheur de renverser un humain (alors que cela était involontaire de sa part), il était aussitôt pendu. L’animal n’a plus aucune considération.

      Pour Descartes, « les animaux ne sont que de simples machines, des automates. Ils ne ressentent ni plaisir, ni douleur, ni quoi que ce soit d’autre. Bien qu’ils puissent pousser des cris quand on les coupe avec un couteau, ou se contorsionner dans leurs efforts pour échapper au contact d’un fer chaud, cela ne signifie pas qu’ils ressentent de la douleur dans ces situations. Ils sont gouvernés par les mêmes principes qu’une horloge ». De ce fait, cette pensée grotesque incite les gens à malmener les animaux sans la moindre culpabilité. Fort heureusement, tous les hommes ne pensent pas de la sorte, mais le sort des animaux n’en reste pas moins malheureux.

      Si la religion catholique a longtemps considéré que l’animal n’avait pas d’âme, beaucoup pensent le contraire. Certains américains pensent même que le chien est un dieu. En anglais, le mot "chien" se dit "dog" qui, lu à l’envers, donne "god" qui signifie "dieu" en français.

     Les compétences des animaux ont de tout temps suscité l’admiration de l’homme mais aussi sa sujétion. De ce fait, l’homme se sert des animaux dans le travail, dans le tourisme, dans le divertissement et même dans la littérature.

      L’homme utilise l’animal pour se déplacer, chasser, pêcher, travailler la terre, garder des bâtiments, se défendre, garder des troupeaux, tracter des véhicules, déterrer des truffes, chercher, sauver, communiquer, assister, détecter… Dans l’univers du travail, on peut dire que la relation de l’homme avec l’animal est une véritable coopération.

      Par contre, on parle plutôt d’exploitation animale en ce qui concerne le tourisme. En effet, les attractions touristiques cachent de sombres coulisses. Les parcs aquatiques, les parcs animaliers, les zoos, les cirques, les courses sont très prisés par l’humain pour se divertir. Mais il ne sait peut-être pas ce qui se cache réellement derrière les barreaux ou dans les aquariums.

       Par exemple, en Thaïlande, le temple Wat Pha Luang Ta Bua, (un lieu de culte bouddhiste qui accueille une centaine de félins) est régulièrement visité par les touristes qui peuvent même se prendre en photo à côté de jeunes tigres. Pourtant, si les tigres sont aussi dociles, c’est parce qu’ils sont drogués pour rester calmes.

     Au Cambodge, les touristes peuvent se déplacer à dos d’éléphant. Or, les sièges sur lesquels ils montent sont beaucoup trop lourds pour les éléphants. Beaucoup meurent d’épuisement ou de crise cardiaque à cause d’une activité touristique trop intense. De plus, ils vivent dans des conditions déplorables, entourés de barbelés, pattes enchaînées entre elles, battus à des endroits stratégiques, traumatisés par le manque de nourriture.

      Quant aux mammifères marins qui se retrouvent enfermés dans des bassins traités chimiquement, ils vivent l’enfer en captivité car ils n’ont pas assez d’espace, dans une eau chimique qui leur brûle les yeux et la peau et où les maladies prolifèrent, et ne sont nourris que s’ils exécutent les tours qu’on leur apprend.

    Heureusement, aujourd'hui, les parcs animaliers servent à accueillir des animaux blessés qui ne pourraient survivre dans la nature, à pérenniser les espèces et à sensibiliser l'homme face au besoin urgent de respecter l'animal.

     Mais chaque jour, des milliers d’animaux naissent et vivent dans des conditions déplorables pour mourir d’une manière atroce, dans le seul but de satisfaire les besoins de l’homme (besoins alimentaires ou pécuniaires) ou par plaisir, méchanceté ou parce que l’homme trouve l’animal inutile ou gênant. L’utilisation des animaux dans l’intérêt de l’homme est injustifiée.

      Il est temps aujourd’hui pour l’homme de reconsidérer sa relation avec les animaux qui partagent la planète avec lui.

     Comme disait Alphonse de Lamartine, « On n’a pas deux cœurs, un pour les animaux et un pour les humains. On a un cœur ou on n’en a pas » ou Hippocrate pour qui « L’âme est la même chez tous les êtres vivants. C’est seulement le corps qui est différent ».

      Il est intéressant de noter que l’homme s’est également servi des animaux dans la littérature, de leur image plus exactement. On peut ainsi citer Ésope qui était fabuliste et qui a inspiré Jean de la Fontaine pour écrire ses fables. Ce dernier est très célèbre et aujourd’hui encore, on apprend ses textes aussi bien dans les écoles primaires que dans les collèges. Ses fables sont particulièrement connues pour mettre en scène des animaux : la Fontaine fait parler les animaux, les fait réfléchir, se vêtir, manger et vivre comme les humains. Il pratiquait ce qu’on appelle l’anthropomorphisme, c’est-à-dire qu’il personnifiait ses animaux, leur attribuait des traits humains pour transmettre des messages, voire donner des leçons notamment avec la morale qui clôturait la fable. Il s’est servi des animaux pour régler ses comptes avec la société, pour dénoncer ses travers et critiquer le roi de l’époque. Il faisait le parallèle entre l’homme et l’animal de manière implicite afin de pouvoir s’exprimer librement. Jean de la Fontaine a choisi l’anthropomorphisme pour sa sécurité personnelle car il prenait les animaux comme reflets de la société qu’il prenait plaisir à critiquer sans pour autant que quelqu’un se sente visé en particulier. C’est vrai qu’à l’époque, les critiques à l’égard de la royauté, de la noblesse ou du clergé n’étaient pas vraiment vues d’un bon œil. De ce fait, la Fontaine se cachait derrière un masque par le biais des animaux qui étaient le miroir des hommes et de la société. La multitude des espèces des animaux a fait qu’il a pu utiliser bon nombre d’entre eux dans ses fables pour régler ses comptes avec la société de l’époque. Même si certaines allusions sont évidentes en fonction du comportement et de la place supposée dans la hiérarchie animale, comme par exemple le lion représentant le roi, personne en particulier ne se sentait visé. Encore fallait-il comprendre les sous-entendus tirés de ces fables : les animaux dans les fables étaient la caricature des hommes politiques. Jean de la Fontaine décrétait seulement qu’il se servait « d’animaux pour instruire les hommes » .

      Aujourd’hui encore, on trouve des ouvrages mettant en scène des animaux ayant des caractéristiques humaines : par exemple "Les peines de cœur d’une chatte anglaise" de Honoré de Balzac, "La ferme des animaux" de George Orwell ou encore "Le merle blanc" d’Alfred de Musset. La moitié des albums jeunesse prêtent également aux animaux des caractéristiques humaines dans le but de favoriser l’apprentissage de la lecture aux jeunes enfants.

      L’homme se sert également des noms d’animaux pour lancer des insultes. Nous vivons dans une société anthropo-centrée qui considère que l’homme est supérieur aux animaux. Traiter quelqu’un d’un nom d’animal équivaut à l’exclure du groupe des humains. L’associer à un animal pour le qualifier revient à l’humilier. Ainsi par exemple, traiter quelqu’un de blaireau pour le qualifier de grossier ou d’antipathique, de bécasse pour une idiote, de porc pour désigner un sale, de thon pour une personne laide, de bourrique (mule ou âne) pour un idiot, de vache pour quelqu’un sans pitié, de requin pour une personne avide de profit, etc. La langue française comprend également des expressions faisant appel au monde animal comme cervelle de moineau pour désigner une personne étourdie, devenir chèvre quand on est excédé par quelqu’un, faire l’âne quand on fait l’imbécile, avoir une langue de vipère pour une personne médisante, avoir une araignée au plafond quand une personne a l’esprit dérangé, avoir un caractère de cochon pour désigner une personne qui a mauvais caractère, etc. Donner des noms d’oiseaux à quelqu’un est également un euphémisme pour insulter l’humain. Les oiseaux sont réputés pour porter des noms scientifiques tellement complexes qu’ils ressemblent à des insultes.

      Il existe heureusement des expressions positives comme être gai comme un pinson, doux comme un agneau, avoir des yeux de lynx, avoir une mémoire d’éléphant. Mais elles sont plus rares.

      Au cours de la Préhistoire, les hommes étaient peu nombreux et étaient dispersés à la surface de la Terre. Au fil du temps, ils se sont multipliés et ont fini par se sédentariser. Il ne faut pas oublier que l’homme est un animal social qui a besoin de vivre en groupe. Aujourd’hui, il vit en société, avec d’autres individus qui partagent des règles de vie communes. Il se regroupe pour s’entraider. La communauté à laquelle il appartient va l’aider à se structurer et lui apporter une certaine protection. En échange, l’homme, par son travail, va aider la communauté à se maintenir et à évoluer. C’est un réflexe de survie. Sans la société, l’homme ne pourrait pas vivre dans la nature. La plupart des animaux ont également besoin de relations sociales pour assurer la survie de leur espèce. Si les animaux ont toujours eu leur place au sein de la nature, ont-ils vraiment trouvé la leur au sein de notre société ?

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Articles sur les soins énergétiques

Qu'est-ce que le magnétisme ?

      Toute la vie repose sur le principe magnétique car tout est magnétique. C'est grâce à ce phénomène que la Terre tient dans l'Univers: le magnétisme est en fait une émanation de l'énergie cosmique, puisque les autres planètes possèdent également un champ magnétique, ainsi que le Soleil. Si la vie est possible sur Terre, c’est justement grâce à l’énergie électromagnétique du rayonnement solaire.

      Nous avons déjà vu certains phénomènes se produire dans certaines régions de la planète, les aurores boréales ou australes, ces fabuleux spectacles à la fois prodigieux, mystiques et envoûtants. En fait, des particules d’énergie du soleil sont attirées par le champ magnétique terrestre. Les particules solaires qui entrent alors en collision avec l’atmosphère terrestre donnent naissance à une illumination électromagnétique de toute beauté : et ce sous la forme de traînées lumineuses qu’on pourrait comparer à un esprit dont l’appétence de liberté l’invite à danser en harmonie avec les molécules d’air qui se déplacent de manière éthérée.

      Tout être vivant possède un fluide magnétique, fluide vital. C’est peut-être aussi pour cela que l’on parle également de magnétisme lors de l’attraction inexplicable entre deux êtres. C'est le même principe que celui de la boussole : la Terre attire les extrémités des aimants d’une boussole, sous l’influence de son champ magnétique terrestre. La Terre nous attire vers elle de toutes ses forces par le biais de la force gravitationnelle : en exerçant une force dirigée vers son centre, la Terre soumet tout corps placé à sa surface à cette force de gravitation ainsi qu’à la force centrifuge due à sa rotation. C’est grâce à ce phénomène que les objets tombent au sol lorsqu’on les jette en l’air et surtout que nous ne tombons pas dans l’espace, dans l’univers lorsque la Terre tourne sur son axe et nous positionne vers le bas : la Terre tourne et on ne tombe pas durant la nuit ! Fort heureusement ! On reste maintenus par notre poids sur la Terre. Cependant, malgré la force terrestre, on arrive à soulever des objets. Si la force gravitationnelle de la Terre est faible, elle est moins forte que la force magnétique d’un aimant.

      De ce fait, tout le monde a du magnétisme. La Terre elle-même en possède un, alors pourquoi pas nous ? La Terre possède, en son centre, un noyau de fer magnétique. Et ce dernier exerce une influence considérable sur toutes les formes de vie. Le champ magnétique de la Terre est vital pour tous les êtres vivants, tant les humains que les animaux ou les plantes, car il joue un grand rôle dans leur protection, notre protection, en déviant les particules nocives du soleil. Le magnétisme est donc une véritable source d’énergie. D’ailleurs, les animaux marins utilisent le champ magnétique terrestre pour s’orienter dans leurs déplacements. Et même les animaux domestiques sont capables de retrouver leur chemin à des dizaines, voire des centaines de kilomètres de leur domicile en s’orientant par rapport au champ magnétique terrestre grâce à des petites particules de fer situées dans leur cerveau (une sorte de boussole biologique interne). Il paraît même que le cerveau humain contiendrait de la magnétite minérale naturelle.

      Il n'est donc pas étonnant que l’on puisse utiliser notre magnétisme à des fins thérapeutiques. Les magnétiseurs s’en servent régulièrement. Ils utilisent leur fluide invisible comme force énergétique pour soulager certaines douleurs, voire même accélérer le processus de guérison amorcé par un traitement médical.Tout le monde est capable de magnétiser un objet, une plante, un animal ou même un individu. Mais, tout comme il faut régulièrement faire du sport pour avoir un corps d’athlète et avoir de beaux muscles, il faut travailler le magnétisme pour le développer.

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